LE MILIEU

 

Relief                                        

Climat

Pédologie

 

RELIEF

Avec une altitude moyenne de 1 500 m, 36 sommets de plus de 3 500 m et 107 de plus de 3 000 m, la Savoie s’identifie comme un département de haute montagne dans lequel on a peu de chances de découvrir des vignobles.

Mais les glaciers du quaternaire ont modelé de grandes vallées et, en se retirant, abandonné d’importantes quantités de roches arrachées aux sommets et aux versants : les moraines. Ces amas ainsi que les cônes de déjection torrentiels ou les effondrements accidentels (Granier), combinés à des conditions altitudinales (entre 300 et 600 m) et à des expositions propices constituent des sites privilégiés pour l’implantation de la vigne.

 

CLIMAT

En dépit de son caractère montagneux, la Savoie présente un climat étonnement tempéré, sa dominante continentale étant modulée par de fortes influences océaniques. Mais c’est surtout le contraste des situations, trouvant son origine dans les différences d’altitude, qui apparaît le plus marquant.

Les précipitations, augmentant avec l’altitude, atteignent un niveau relativement élevé en Savoie (1 200 mm par an), mais sont réparties de façon homogène (environ 150 jours) sur les différents mois de l’année. Du fait de l’installation du vignoble sur des sols souvent pentus et généralement bien drainés, l’importance des apports d’eau n’est pas gênante.

Par contre, leur régularité favorise le développement des maladies cryptogamiques, peut engendrer la coulure au moment de la floraison et prédispose aux gels de printemps, quand la neige stationne encore à basse altitude, ou aux chutes de grêle estivales.

 

            

 

PEDOLOGIE

La production de vin de qualité exige un sol pauvre en matières organiques et en éléments fertilisants qui limitent naturellement la vigueur de la plante. Le sol doit également être filtrant, c’est-à-dire comporter une proportion de cailloux suffisante pour jouer le rôle de drains et accessoirement ajouter un effet thermique en restituant pendant la nuit la chaleur emmagasinée durant la journée. Enfin, un sol clair apparaît bénéfique dans la mesure où il aura tendance à réfléchir vers la plante les rayons solaires. Les sols réunissant tout ou partie de ces caractéristiques sont nombreux en Savoie :

· Les vignobles de la rive gauche du Rhône sont implantés sur des éboulis calcaires dans les portions les plus abruptes, puis sur des moraines argileuses vers le bas.

· Ceux de Chautagne reposent sur des éboulis calcaires, des grès calcaires molassiques ou des placages morainiques.

· Les vignobles des rives du lac du Bourget et de la cluse de Chambéry s’appuient sur des boues glaciaires, des alluvions anciennes ou des sols peu calcaires mais reposant sur un sous-sol caillouteux.

· L’éboulement de la falaise du mont Granier a engendré un relief chaotique constitué de formations variées à dominante argilo-calcaire où se trouvent mêlés des gros blocs peu altérés. Seule la vigne a pu coloniser ces terrains.

· Le vignoble de la rive droite de l’Isère, à exposition sud dominante, est situé sur des éboulis calcaires dans sa partie la plus pentue tandis que vers le bas se dégagent des formations morainiques ou, plus sporadiquement, des cônes de déjection. Pour être exhaustif, il convient de signaler quelques secteurs viticoles dont l’importance est aujourd’hui réduite, alors que dans un passé récent ils occupaient une plus grande étendue. Dans la vallée du Gelon, la vigne exploite des terres profondes et fertiles, en Maurienne, on la rencontre encore sur des sols argilo-silicieux, caillouteux et de couleur noirâtre peu favorable à la production d’un vin de qualité. Enfin, en Tarentaise, la vigne occupe principalement les cônes de déjection des torrents.

sommaire   sommaire général