CONSOMMATION

 

La consommation diminue

  La croissance régulière de la consommation entre la fin du 19e et 1940 est seulement entravée par des accidents phytosanitaires et les deux conflits mondiaux. Mais, depuis 1950, la consommation de vin diminue rapidement dans notre pays, pourtant de forte tradition viticole et longtemps premier consommateur de vin dans le monde. Elle diminue également dans les autres pays européens où elle dépassait 70 l (Portugal, Italie, et Espagne), alors qu’ailleurs elle progresse. Le niveau de convergence pourrait se situer vers 60 l.

Entre 1960 et 1990, la part du vin dans les achats de boissons des ménages est passée de 63% à 33%. Cette diminution annuelle de la consommation taxée (2 à 3%) masque en réalité des variations différentes selon le produit. La baisse atteint 10% pour les vins de table, alors que les vins de pays (+2%) et surtout les VQPRD (+4%) progressent chaque année.

Evolution de la consommation de vin en France

 

Le consommateur change

Le discours répété des pouvoirs publics, qui appellent le consommateur à boire avec modération ne semble pas entendu par tous. Ainsi, entre 1980 et 1990, les consommateurs réguliers de vin en ont bu de plus en plus :

-222 à 251 l/an pour les buveurs de vin rouge uniquement

-152 à 171 l/an pour les gastronomes traditionnels

La réduction de la consommation provient donc uniquement des buveurs occasionnels et surtout des non consommateurs qui ont certes stabilisé leur litrage annuel, mais surtout accru très sensiblement leur part de population.

Evolution des types de consommateurs de vin

 

Le produit s’adapte

Poussé par un consommateur qui boit moins, mais mieux, les viticulteurs ont joué la carte de la qualité. Les vins d’appellation de Savoie représentent maintenant près de 80% des volumes vinifiés. Ils sont désormais produits avec un souci de modération des rendements et d’adaptation de la technologie d’élaboration aux souhaits du consommateur. Cette volonté va parfois à l’encontre de la typicité du produit, mais elle manifeste en tout cas une réelle volonté de prise en compte du consommateur.

De boisson populaire, le vin devient un produit d’agrément.

 

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